Le Palmarès 2011 des critiques du Temps

Les choix de Marie-Pierre Genecand et Alexandre Demidoff

L’Eveil du printemps aux premières loges…

Les choix de Marie-Pierre Genecand 

Omar Porras, L’Eveil du printemps, Théâtre Forum Meyrin.
Le meilleur spectacle du magicien colombien. Les dures réalités de l’adolescence sublimées par un sens de l’image, du jeu et de la poésie.

Robert Sandoz, Monsieur chasse!, Théâtre de Carouge, Genève.
Brillante manière, coulissante et mouvementée, d’envisager le vaudeville de Georges Feydeau.

Yvan Rihs, Le Dragon, Théâtre de l’Orangerie, Genève.
Mise en scène ingénieuse, du plus léger au plus grave, de cette fable sur la crainte que suscite la liberté.

Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, Festival d’Avignon.
Castellucci sur ses terres, entre ferveur et enfer. Le spectacle, qui a déchaîné la colère des catholiques intégristes, raconte avec force la terrible fragilité de l’humanité.

Sébastien Grosset, L’Autre Continent, au far-festival des arts vivants.
Noces audacieuses entre Oncle Vania et Lawrence d’Arabie pour comédiens automates et pianos préparés.

Gilles Jobin, Spider Galaxies, à Espace Bonlieu Annecy, adc, Genève.
Inspirée par des images du Net, cette chorégraphie propose des postures connues dans une fluidité ailée.

Pascal Rambert, Clôture de l’amour, Avignon. Le Grütli-Genève.
Deux monologues, une séparation. Elle et lui à l’agonie. Sublime.

Fadhel Jaïbi, Amnesia, Espace Bonlieu, Annecy. La Bâtie-Genève.
La chute d’un tyran racontée par un Tunisien. Puissant.

Cyril Kaiser, Le Misanthrope, le Théâtre en Cavale à la Fusterie, Genève.
Une version flamboyante, hugolienne de la comédie tragique de Molière. Vincent Babel en justicier.

Antoine Jaccoud, Désalpe, Temple allemand, La Chaux-de-Fonds.
Tout est vert, fini l’or blanc. Fine satire pour jeu et cors des Alpes.

Les choix d’Alexandre Demidoff

Boris Charmatz, Enfant,Festival d’Avignon, puis La Bâtie-Genève.
Vingt-six enfants manipulés comme des marionnettes. Une nuit sacrée où des anges morts ressuscitent en sauvageons.

Omar Porras, L’Eveil du printemps, au Théâtre Forum Meyrin.
Le metteur en scène colombien poursuit l’adolescence selon Frank Wedekind. Le diable est parfois mélancolique.

Krystian Lupa, La Salle d’attente, Théâtre de Vidy.
Sur un texte de Lars Norén, le metteur en scène polonais déploie une fresque trash qui marque.

Patrice Chéreau, I’m the Wind, Festival d’Avignon.
Deux jeunes acteurs britanniques, Jack Laskey et Tom Brooke, dialoguent sur un radeau. L’Un voudrait mourir, l’Autre voudrait l’en empêcher. Sur un texte de Jon Fosse, Patrice Chéreau touche à l’essentiel.

Krzysztof Warlikowski, Un Tramway, Bâtiment des forces motrices à l’invitation de la Comédie de Genève.
Isabelle Huppert affole en mythomane givrée, héroïne de Tennessee Williams.

La Ribot, PARAdistinguidas,Comédie de Genève.
L’artiste espagnole met en pièces l’actualité. Une suite de scènes merveilleusement foutraques.

Pina Bausch, Nefès, Bâtiment des forces motrices, à l’invitation du Grand Théâtre.
Pina Bausch sera toujours une fête.

Foofwa d’Imobilité et Antoine Lengo, Au contraire (à partir de J.-L. Godard), Le Grütli- Genève.
Et si l’ermite de Rolle dansait? Ludique.

Laurence Yadi et Nicolas Cantillon, Petrouchka, Grand Théâtre de Genève.
Ce couple se mesure pour la première fois à un classique. Stravinski et le Ballet de Genève font vœu d’ombre. Beau parti pris.

Top