En tournée
2019

Ma Colombine

d'après Fabrice Melquiot

Synopsis

Fabrice Melquiot a découvert le travail d’Omar Porras en 2001 avec Ay ! QuiXote, au Théâtre de la Ville de Paris et en est sorti durablement marqué. En 2012, il devient le directeur du Théâtre Am Stram Gram, à Genève, et le voici en conversation régulière avec l’artiste dont l’ancrage sur le territoire suisse romand est déjà ancien, tant et si bien qu’un désir de plateau partagé s’est mis à sourdre peu à peu. Puis a eu lieu un voyage en Colombie, sur les hauteurs de la Cordillère des Andes et jusqu’aux paradis engouffrés dans la guerre…
De l’histoire d’un homme est né poco a poco un conte, peut-être philosophique, où il n’y a pas de frontière, où l’on saute à la perche au-dessus de l’océan, où l’on parle à la lune, où naissent des visions.
Ma Colombine est une traversée du miroir d’Alice, où l’artiste a le nom de ses ancêtres indigènes et de ses rêves, au cœur des métamorphoses.
FABRICE MELQUIOT – Né en 1972, Fabrice Melquiot est auteur de poésie et de chansons, mais surtout de pièces de théâtre (plus de cinquante aujourd’hui), pour une grande part publiées à L’Arche, notamment L’Inattendu, Percolateur Blues et La Semeuse (2001), Le Diable en partage et Kids (2002), Autour de ma pierre il ne fera pas nuit et The balade of Lucy Jordan (2003), Ma vie de chandelle (2004). Plusieurs de ses textes sont traduits dans une douzaine de langues et ont été représentés dans de nombreux pays (Allemagne, Grèce, Mexique, États-Unis, Chili, Colombie, Espagne, Italie, Japon, Québec, Russie).
De 2012 à 2020, il a dirigé également le Théâtre Am Stram Gram, à Genève.
OMAR PORRAS – Né en 1963 à Bogotà, Omar Porras fonde à Genève le Teatro Malandro en 1990. Depuis, il n’a eu de cesse de nourrir son art de metteur en scène de traditions pluriculturelles que ce soit pour des opéras (L’Élixir d’amour en 2006, Le Barbier de Séville et La Flûte enchantée en 2007, La Périchole d’Offenbach en 2008, La Grande-Duchesse de Gérolstein en 2012) ou avec Faust (1993), Othello (1995), Roméo et Juliette (2012), Les Bacantes (2000), Ay! QuiXote (2001), El Don Juan (2005), Pedro et le commandeur (2006), Les Fourberies de Scapin (2009), Amour et Psyché (2017), ou La Visite de la vieille dame (1993), Ubu Roi (1991), Noces de sang (1997), L’Histoire du soldat (2003), Maître Puntila et son valet Matti (2007), Bolivar : fragments d’un rêve (2010), L’Éveil du printemps (2011) ou La Dame de la mer (2013).
On y saute à la perche pour traverser l’océan
J’ai découvert le travail d’Omar Porras avec Ay ! QuiXote, il y a quinze ans, au Théâtre de la Ville, à Paris. Impression, puissante, durable, que le type aux commandes avait le sens de la joie, le geste ample et précis à la fois, une lecture aigüe de l’espace et des corps. Un théâtre de nulle part, un théâtre de partout. Sans limite, sans frontière. Une main tendue, sans trembler.

Depuis plusieurs années, Omar et moi nous rencontrons régulièrement. Nos conversations, souvent longues, tournent autour du théâtre, de l’enfance et de l’époque. De notre expérience d’artiste à la direction d’une institution théâtrale, également. Nous parlons de la Suisse romande, où nous avons choisi d’ancrer notre bateau, pour un moment.Sans rien forcer, portés par les paroles échangées et les affinités découvertes, nous avons envisagé d’approcher le plateau ensemble. De créer un spectacle. Et de le faire dans l’espoir que l’assemblée soit constituée de plusieurs générations – enfants, adolescents, adultes, réunis.
J’ai proposé à Omar qu’il soit lui-même l’objet du spectacle, qu’il en soit l’inspirateur, que le spectacle cerne sa forme, son rythme, ses enjeux, son souffle, dans sa propre biographie, saisie par fragments, par bribes, de son enfance à aujourd’hui. C’est ainsi que je vois Omar : jeune homme qui un jour a quitté son pays, dans l’attente d’être avalé par une baleine qui l’aimerait assez pour lui servir de toit, Jonas qui consent à être dévoré par le théâtre, exilé qui se sent bien partout et nulle part, clown qui marche, un livre sous un bras, convaincu que si la nuit tombe, il saura la rattraper avant qu’elle ne s’écrase.J’ai écrit la pièce suite à un voyage que nous avons fait en Colombie, Omar et moi, en juin 2017. Retour aux sources, à Tuta, Pacho et Bogota. Les conversations se sont muées en confidences, des secrets ont éclos ; dans le non-dit aussi, j’ai essayé de faire mon nid pour aboutir à ce conte sans limite, sans frontière, accessible aux jeunes spectateurs dès 8 ans. On y saute à la perche pour traverser l’océan. On y parle à la lune. On y croise subrepticement les fantômes d’Ariane Mnouchkine et Friedrich Nietzsche. On y retrouve de vieux amis. Dans cette histoire qui est la sienne, Omar Porras ne s’appelle plus Omar Porras, il porte le nom de ses ancêtres.Ici, un rêve a pris racine entre deux continents. Puis, un petit garçon l’a déraciné. Depuis, il le plante et le déracine, frénétiquement, de spectacle en spectacle, de théâtre en théâtre. Le plante et le déracine. Le plante et le déracine. C’est de ce rêve dont on parle. Ce grand rêve d’un théâtre vital, nécessaire, joyeux, comme peut l’être une chanson, comme peut l’être un voyage, comme peut l’être un ami ou un amour, comme peut l’être un poème.
Fabrice Melquiot
… cordillère vertébrale de mes ancêtres
C’est un exercice long et presque infini de l’acteur et du poète que de rêver le monde en créant des mondes… Colombine, c’est d’abord un mot, ensuite un nom, un sujet, un personnage… C’est aussi la créature née de ma rencontre heureuse avec un poète curieux, avide et assoiffé de connaître l’origine de mon histoire et des légendes de ma culture. Je lui en ai racontées certaines, il en a vu d’autres surgir de mes spectacles comme les traits d’un pinceau dessinant sur la page blanche le destin, les illusions de l’homme.Ma Colombine est le récit d’un voyage poétique avec Fabrice Melquiot. Ce poète a assumé des pactes symboliques, comme grimper avec moi sur le toit de la Cordillère des Andes à plus de 2600 mètres pour dialoguer avec la lune, afin de voir de très haut notre vie se déployer comme le splendide plumage translucide du paon sur la face éclairée du miroir lunaire du temps…Là, nous avons entendu la voix de la forêt, les mélodies des couleurs, le rythme des pas de mules acheminant les cargaisons de café, l’essoufflement des fleuves malmenés arrosant les océans de nos vies. Ces contrastes musicaux accompagnent le récit d’un enfant qui a été l’arbre d’une forêt, l’épée d’un soldat, le pont et la rivière d’un voyageur, la parole d’un lièvre, la vitesse d’un cerf, le héros et la victime d’un pays en guerre, mais aussi l’aigle, la baleine, la branche, la fille, la princesse et la sorcière qui ont fait d’un homme le fils d’une Amérique métissée, un acteur, un conteur, un émigré vendeur de miracles qui n’a pour unique pays que la scène vide d’un vieux théâtre.Cet acte poétique, ce solo en scène, avec le public comme seul partenaire, raconte ces pays qui dorment en moi, ces pays qui sont devenus des univers, changeants comme une rivière, qui vivent et s’expriment en moi comme le corps ardant d’une flamme. Ce corps éclairera sur scène un cabinet magique d’images, une bibliothèque de métaphores sonores ; ce corps en danse, en transe, occupant l’espace, deviendra paysage, cordillère vertébrale de mes ancêtres, de mon aujourd’hui, de mon demain.
Omar Porras

PRESSE

Journal COOPÉRATION – L’impossible devient possible au Théâtre – par Laurence de Coulon – 14.01.18

LE PROGRAMME.CH – Mais Colombine où es-tu ? Qui es-tu ? Interview de Frabrice Melquiot par Alexandra Budde – 19.01.19

TRIBUNE DE GENÈVE – Ma Colombine, autobiographie par procuration d’Omar Porras – par Katia Berger – 21.01.19

LE TEMPS – Omar Porras raconte son enfance et fascine – par Marie-Pierre Genecand – 22.01.19

RTS CULTURE – Dans son spectacle Ma Colombine Porras raconte le petit Omar – par Thierry Sartoretti – 23.01.19

LES TROIS COUPS – Le journal du spectacle vivant – L’exil comme arbre de vie –  par Michel Dieuaide – 24.01.19

RADIO

RTS – VERTIGO – L’invité : Omar Porras vendeur de miracles – par Laurence Froidevaux et Thierry Sartoretti – 21.01.19

 

Générique

Texte Fabrice Melquiot
Mise en scène, interprétation, scénographie et costume Omar Porras

Assistant à la mise en scène Domenico Carli
Regard extérieur Alexandre Ethève et Philippe Car
Création sonore Emmanuel Nappey
Conseil musical et piano Cédric Pescia
Collaboration chorégraphique Kaori Ito
Fabrication d’accessoires Léo Piccirelli
Régie plateau Chingo Bensong
Lumière Omar Porras et Marc-Etienne Despland
Dessins Omar Porras
Photos Ariane Catton Balabeau
Remerciements à Emmanuelle Ricci, Tania D’Ambrogio et Yvan Schlatter
Production TKM Théâtre Kléber-Méleau, Renens et Théâtre Am Stram Gram, Genève

Le TKM est soutenu par le Canton de Vaud, la Ville de Lausanne, la Ville de Renens et autres communes de l’Ouest lausannois, la Fondation Sandoz, la Fondation Leenaards, la Loterie Romande Vaudoise, le Pour-cent culturel Migros, la Fondation Michalski, la Fondation Casino Barrière.

Le Théâtre Am Stram Gram est soutenu par la Ville de Genève et le Service culturel Migros-Genève.

Création : Spectacle créé le 18 janvier 2019 au Théâtre Am Stram Gram à Genève.

Création du 18 au 29 janvier 2019 au Théâtre Am Stram Gram, Genève

2024

Du 19 au 24 mars 2024, La Cité Bleue, Genève

Les 27 et 28 avril 2024, Théâtre du Jura, Delémont

2023

Les 16 et 17 septembre 2023 au Bird Theatre, Tottori, Japon

2022

Le 2 avril 2022 au Théâtre Christian Liger, Nîmes

Les 3 et 4 mai 2022 au Shizuoka Performing Arts Center Festival, Shizuoka, Japon

2019

Du 5 au 17 mars 2019 au TKM Théâtre Kléber-Méleau, Renens

Du 5 au 26 juillet 2019 au 11 Gilgamesh-Belleville, Avignon

 

 

Galerie photos

Vidéos

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